La préservation d’habitats pour la biodiversité

La préservation d’habitats pour la biodiversité

Dans le cadre de sa démarche de développement durable, l’ÉcoQuartier LaVallée place la protection de la biodiversité au cœur de son identité. Cet engagement se décline au travers d’une conception responsable des espaces publics et des espaces verts privatifs, d’une vigilance particulière aux nuisances sur la faune locale en phase de chantier, une gestion des services urbains (éclairage, entretien des espaces verts) respectueuse, et surtout une préservation des espaces identifiés comme sensibles lors de l’étude environnementale préalable. Il s’agit de secteurs, au sein ou à cheval sur les 20,6 hectares du projet, abritant des espèces remarquables, protégées, ou jouant un rôle important dans la régulation de la biodiversité francilienne : l’alignement d’arbres de l’avenue Sully Prudhomme et le talus au Sud-Ouest du site bordant la Coulée Verte. D’autres espaces ont également été sauvegardés et intégrés au projet d’aménagement pour leur intérêt paysager, notamment la majorité du mail des Tilleuls, au centre du quartier, qui bordait autrefois le stade de l’École Centrale.

la vue sous le mail des Tilleuls enneigé

L’ancien campus de l’École Centrale présentait un intérêt écologique relativement limité, en dépit du nombre d’espèces observées lors de l’étude environnementale. Cela s’explique par la sur-représentation en Île-de-France des milieux naturels qui s’y trouvent (prairies, haies, jardin, et zones arborées) et par leur forte anthropisation (espaces verts artificialisés et entretenus). On décompte tout de même quatre « espèces déterminantes ZNIEFF » sur place (c’est-à-dire des espèces qui par leur intérêt écosystémique permettent de classer cet espace comme une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) :

  • Une espèce d’orthoptère (sauterelle) : le Conocéphale gracieux ;
  • Une espèce de lépidoptère (chenille/papillon) : l’Hespérie de l’Alcée, ou « Grisette » ;
  • Deux espèces de chiroptères (chauves-souris) : la Sérotine commune, et la Pipistrelle de Kühl.
  • Par ailleurs, la Sitelle torchepot, un petit oiseau non-menacé mais dont la population connait un net recul en Île-de-France, niche dans les arbres du site et fait aussi l’objet d’un effort de préservation…
Sittelle torchepot

Ces espèces sont particulièrement présentes aux abords du talus qui borde la Coulée Verte au Sud-Ouest du site, d’où le choix d’implanter à sa proximité une ferme urbaine d’un hectare, qui servira entre autres de zone tampon entre l’espace écologique et les habitations. Ce talus, ainsi que les rangées d’arbres bordant l’avenue Sully Prudhomme et la Grande Voie des Vignes, sont notamment des terrains de chasse privilégiée pour la Pipistrelle, grande consommatrice de moustique ! Le mail des Tilleuls offre, quant à lui, en plus de son intérêt paysager, une réserve pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux nicheurs. Pendant les travaux, ces espaces feront l’objet d’une attention particulière en termes de nuisances de chantier : l’éclairage nocturne sera réduit, le stationnement d’engins sera limité au strict nécessaire, et les équipements bruyants seront situés à bonne distance. Par ailleurs, en période printanière et estivale – lors de la reproduction de la plupart des insectes et oiseaux – une vigilance renforcée sera portée aux nuisances sonores pour ne pas perturber la faune, et les abattages d’arbres seront évités.

Pipistrelle de Kühl

Enfin, la constitution d’habitats pour la biodiversité du quartier prend tout son sens avec la livraison de la plupart des espaces publics en 2022. D’une part, la conception de ses espaces, et notamment de la Promenade plantée au cœur du quartier, correspond à un objectif de renforcement de la « Trame Verte », c’est-à-dire la création d’un corridor écologique permettant les échanges de biodiversité entre les principaux espaces naturels des environs : le Parc de Sceaux et la Coulée Verte (ce corridor pourra se prolonger, à long terme, vers la Foret de Verrières ou la Vallée aux Loups par exemple). D’autre part, dans le cadre du label ÉcoQuartier, de nombreux aménagements sont prévus pour favoriser l’émergence de la biodiversité, parmi lesquels on peut citer :

  • La re-création de milieux naturels urbain, à travers la plantation de 600 arbres (pour compenser les 400 arbres abattus sur 600 initialement sur site) et la création d’une zone humide à l’Est de la Promenade plantée.
  • Une palette végétale privilégiant les espèces indigènes, peu demandeuses d’arrosage, non-allergènes et favorables aux insectes pollinisateurs (en savoir plus : https://lavallee-chatenay-malabry.com/presse/presentation-de-la-palette-vegetale-de-lecoquartier-lavallee/);
  • Une gestion écologiques des espaces verts (fauchage tardif, tontes différenciées, plantation d’arbres de différents niveaux de maturité, mise en place de nichoirs pour les oiseaux, interdiction des désherbants chimiques, etc.) ;
  • Un éclairage non-invasif (faisceaux lumineux tournés vers le sol, déclenchement automatique, abaissement de la puissance en heures creuses) pour ne pas perturber la faune nocturne ;
  • Des toitures végétalisées, des clôtures perméables pour les traversées de la petite faune, 15% minimum de pleine terre en cœur d’îlot, pour toutes les opérations privées.
Hespérie de l’Alcée

L’ensemble de ces démarches s’inscrit dans un processus de labellisation « Biodiversity Ready », qui encadre, accompagne et certifie la valorisation écologique du site et sa contribution à la préservation du patrimoine naturel.